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LE PAS DE CÔTÉ. Louis Darcel
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LE PAS DE CÔTÉ

Louis Darcel

10→20.02.22

LE PAS DE CÔTÉ. Louis Darcel

Un pas de côté, pour faire le point, la mise au point, le point de vue, le point de fuite. Faufiler son œil de biais dans la couleur tamisée, poudreuse et veloutée de l’aquarelle soufflée. Se perdre, se refléter, et tenter de se décaler pour disparaître de l’image qui nous avait englouti sans notre approbation. Dans le reflet du verre, miroitant et transparent à la fois, nous participons d’une réalité fragmentée par la réverbération du matériau et d’une autre réalité, celle de l’image peinte. Nous sommes dans un décor, nous comprenons les lignes d’une logique architecturale en proie à des tectoniques aléatoires, aux contours nets mais enchevêtrés, et le dédale se prolonge mentalement d’une peinture à l’autre.

Nous pouvons habiter l’espace et se hasarder à le reconstituer. Mais nous sommes aussi dans la couleur et dans des formes, entre image photographique, image virtuelle, et technicité savante de la délicate aquarelle, poussée à son paroxysme. Notre œil flotte dans des plans et des surfaces vertiges, vestiges de contours et d’ombres, d’abstraction et de figuration. Quelques accidents, des glitches, nous informent de la main et des gestes d’un pragmatisme fragile, qui ont œuvré à ces images instables et à leurs fausses évidences.Un pas en avant, dans la fenêtre albertienne qui se dérobe directement pour laisser place au vide et à la profondeur du ciel qui échappe à la perspective, à la surface pourtant du regard. Et le cadre de papier en trompe-l’œil qui œuvre comme continuum d’une problématique picturale millénaire. De l’ombre de Dibutade cernant les contours de l’être aimé pour le retenir un peu plus longtemps, du reflet de Narcisse se noyant, par amour lui aussi, l’histoire des images passe par le sentiment amoureux et la projection de soi, aussi déformée et illusoire puisse-t-elle être. Des mythologies anciennes découlent aussi les volumes placés dans l’espace. C’est l’histoire du roi Midas plongeant ses mains dans le fleuve pour conjurer l’enchantement désincarné de la lumière de l’or, icône liquide et salvatrice. C’est l’histoire de la matière constituante de la peinture, de la main qu’on lave pour en faire ressortir tout l’illusoire dans la dilution des images, dans l’eau qui stagne calmement et reflète à nouveau d’autres réalités. Maud Salembier

Infos

Exposition ouverte le 12-13 et le 19-20 de 14 à 18h

[Text non available in English] Un pas de côté, pour faire le point, la mise au point, le point de vue, le point de fuite. Faufiler son œil de biais dans la couleur tamisée, poudreuse et veloutée de l’aquarelle soufflée. Se perdre, se refléter, et tenter de se décaler pour disparaître de l’image qui nous avait englouti sans notre approbation. Dans le reflet du verre, miroitant et transparent à la fois, nous participons d’une réalité fragmentée par la réverbération du matériau et d’une autre réalité, celle de l’image peinte. Nous sommes dans un décor, nous comprenons les lignes d’une logique architecturale en proie à des tectoniques aléatoires, aux contours nets mais enchevêtrés, et le dédale se prolonge mentalement d’une peinture à l’autre.

Nous pouvons habiter l’espace et se hasarder à le reconstituer. Mais nous sommes aussi dans la couleur et dans des formes, entre image photographique, image virtuelle, et technicité savante de la délicate aquarelle, poussée à son paroxysme. Notre œil flotte dans des plans et des surfaces vertiges, vestiges de contours et d’ombres, d’abstraction et de figuration. Quelques accidents, des glitches, nous informent de la main et des gestes d’un pragmatisme fragile, qui ont œuvré à ces images instables et à leurs fausses évidences.Un pas en avant, dans la fenêtre albertienne qui se dérobe directement pour laisser place au vide et à la profondeur du ciel qui échappe à la perspective, à la surface pourtant du regard. Et le cadre de papier en trompe-l’œil qui œuvre comme continuum d’une problématique picturale millénaire. De l’ombre de Dibutade cernant les contours de l’être aimé pour le retenir un peu plus longtemps, du reflet de Narcisse se noyant, par amour lui aussi, l’histoire des images passe par le sentiment amoureux et la projection de soi, aussi déformée et illusoire puisse-t-elle être. Des mythologies anciennes découlent aussi les volumes placés dans l’espace. C’est l’histoire du roi Midas plongeant ses mains dans le fleuve pour conjurer l’enchantement désincarné de la lumière de l’or, icône liquide et salvatrice. C’est l’histoire de la matière constituante de la peinture, de la main qu’on lave pour en faire ressortir tout l’illusoire dans la dilution des images, dans l’eau qui stagne calmement et reflète à nouveau d’autres réalités. Maud Salembier

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Exposition ouverte le 12-13 et le 19-20 de 14 à 18h

[Tekst niet beschikbaar in het Nederlands] Un pas de côté, pour faire le point, la mise au point, le point de vue, le point de fuite. Faufiler son œil de biais dans la couleur tamisée, poudreuse et veloutée de l’aquarelle soufflée. Se perdre, se refléter, et tenter de se décaler pour disparaître de l’image qui nous avait englouti sans notre approbation. Dans le reflet du verre, miroitant et transparent à la fois, nous participons d’une réalité fragmentée par la réverbération du matériau et d’une autre réalité, celle de l’image peinte. Nous sommes dans un décor, nous comprenons les lignes d’une logique architecturale en proie à des tectoniques aléatoires, aux contours nets mais enchevêtrés, et le dédale se prolonge mentalement d’une peinture à l’autre.

Nous pouvons habiter l’espace et se hasarder à le reconstituer. Mais nous sommes aussi dans la couleur et dans des formes, entre image photographique, image virtuelle, et technicité savante de la délicate aquarelle, poussée à son paroxysme. Notre œil flotte dans des plans et des surfaces vertiges, vestiges de contours et d’ombres, d’abstraction et de figuration. Quelques accidents, des glitches, nous informent de la main et des gestes d’un pragmatisme fragile, qui ont œuvré à ces images instables et à leurs fausses évidences.Un pas en avant, dans la fenêtre albertienne qui se dérobe directement pour laisser place au vide et à la profondeur du ciel qui échappe à la perspective, à la surface pourtant du regard. Et le cadre de papier en trompe-l’œil qui œuvre comme continuum d’une problématique picturale millénaire. De l’ombre de Dibutade cernant les contours de l’être aimé pour le retenir un peu plus longtemps, du reflet de Narcisse se noyant, par amour lui aussi, l’histoire des images passe par le sentiment amoureux et la projection de soi, aussi déformée et illusoire puisse-t-elle être. Des mythologies anciennes découlent aussi les volumes placés dans l’espace. C’est l’histoire du roi Midas plongeant ses mains dans le fleuve pour conjurer l’enchantement désincarné de la lumière de l’or, icône liquide et salvatrice. C’est l’histoire de la matière constituante de la peinture, de la main qu’on lave pour en faire ressortir tout l’illusoire dans la dilution des images, dans l’eau qui stagne calmement et reflète à nouveau d’autres réalités. Maud Salembier

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Exposition ouverte le 12-13 et le 19-20 de 14 à 18h

Expositions

A l’issue de chaque résidence,
les artistes présentent leurs travaux réalisés en cours d’année. La Fondation donne également aux anciens résidents l’opportunité de présenter leurs œuvres récentes dans ses locaux

Exhibitions

At the end of each residency,
the artists present their work produced during the year. The Foundation also gives former residents the opportunity to present their recent works on its premises.

Residentie

Aan het einde van elke residentie, presenteren de kunstenaars hun werk dat in de loop van het jaar is geproduceerd. Ook geeft de Stichting oud-bewoners de mogelijkheid om hun recente werken op haar terrein te presenteren.