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Fin de résidence 2020
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Fin de résidence

Elise Peroi, Laurent Dumortier, Clara Marciano et Diego Wéry

03→14.09.20

Fin de résidence 2020

Élise Peroi (Nantes, 1990) crée des installations textiles où l'humain et le végétal se rencontrent au profit d'un monde sensible et ancré dans la nature, qui renvoie aux rites ancestraux. Le jardin est un tapis où le monde tout entier vient accomplir sa perfection symbolique ; le tapis est un jardin mobile à travers l’espace. En nourrissant des réflexions de Michel Foucault sur les « hétérotopies », l’envie est d’entremêler le lien entre la parole et le textile comme point fondateur de l’image d’un discours politique et poétique. Ce médium qui a permis de diffuser, au-delà du temps, les messages en entrecroisant des fils que l’on pourrait comparer à des discours et qui a laisse perdurer l’écho des chants accompagnant ces labeurs. Ce médium joue de ces sens amalgamés. Il en résulte que cet outil a été traduit dans de nombreuses civilisations comme élément de langage.

Le tapis est pour Élise Peroi un outil de transmission, symbole de mémoire et traitant l’imaginaire commun. L’artiste s’intéresse à cette thématique et propose d’explorer le rapport d’une technique traditionnelle textile au langage numérique, sonore et gestuel.

Laurent Dumortier (Namur, 1989) interroge la figuration, la mise en scène, le corps-personnage et la narration. Les recherches plastiques de Laurent Dumortier questionnent la position du « voyeur », dans un cadre précis : le champ de la fenêtre. Lors de balades nocturnes, saisis dans leurs intimités, cachés derrières vitres et rideaux, les voisins ou gens de la ville y seront, dans un premier temps, « épiés ». Le dessin serait alors un accès possible à ce qui est inaccessible. La limite entre la position de voyeur de Laurent Dumortier et l’intimité de ses voisins ouvre une parenthèse orientée vers le fantasme, vers une narration – une vision construisant sa propre histoire, se détachant peu à peu de la réalité. Le dessin devient alors – même plongé dans la nuit, par le biais de la fenêtre – un moyen d’« éclairer » un espace ayant sa propre vérité picturale.

Diego Wéry (Bruxelles, 1993) s'inspire notamment des images populaires. Il puise dans les symboles vernaculaires, auxquels il donne une orientation personnelle, ce qui lui permet de donner corps à un sentiment ou une impression. Ses recherches plastiques sont également influencées par l’esthétique du maniérisme italien. Libéré de la représentation fidèle de la réalité, outrepassant la symbolique des couleurs, Diego Wéry recherche les juxtapositions chromatiques qui correspondent à la signification personnelle qu’il veut donner à son travail. Le rapprochement entre le monde de représentation et le monde de présentation est aussi l’un de ses sujets de recherches, qu’il explore à travers l’installation. Au Carrefour des arts, Diego Wéry s’est penché sur la question de la virilité, celle de la masculinité, qui est encore à l’image du système patriarcal, et qu’il pense urgent de redéfinir.

Clara Marciano (Aix-en-Provence, 1990) mélange dans ses dessins plusieurs univers iconographiques : la gravure hollandaise ou allemande du 16e siècle, les dessins baroques ou maniéristes, voire la bande dessinée. Loin du caractère préparatoire et spontané parfois encore associé au dessin, les dessins de Clara Marciano s’étendent sur de très grands formats, les rapprochant des fresques murales. Les images débordantes, saturées de traits et de détails, se forment en étalement. Le regard progresse en s’accrochant à un point puis à un autre, en immersion profonde dans les méandres d’un univers foisonnant de détails. Ce travail nous invite à pénétrer dans un monde sombre et mélancolique, où l’on retrouve souvent des êtres en fuite ou en lutte contre les forces oppressives des hommes et/ou des éléments naturels. Nous sommes transportés dans des territoires en marge, des lieux désolés, qui deviennent le théâtre d’un monde où les choses comme les êtres se défont, s’allient, se mélangent et se reforment dans un magma d’histoires et de lignes. Sur la page NEWS, vous trouverez également des capsules vidéos consacrées aux quatre artistes.

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[Text non available in English] Élise Peroi (Nantes, 1990) crée des installations textiles où l'humain et le végétal se rencontrent au profit d'un monde sensible et ancré dans la nature, qui renvoie aux rites ancestraux. Le jardin est un tapis où le monde tout entier vient accomplir sa perfection symbolique ; le tapis est un jardin mobile à travers l’espace. En nourrissant des réflexions de Michel Foucault sur les « hétérotopies », l’envie est d’entremêler le lien entre la parole et le textile comme point fondateur de l’image d’un discours politique et poétique. Ce médium qui a permis de diffuser, au-delà du temps, les messages en entrecroisant des fils que l’on pourrait comparer à des discours et qui a laisse perdurer l’écho des chants accompagnant ces labeurs. Ce médium joue de ces sens amalgamés. Il en résulte que cet outil a été traduit dans de nombreuses civilisations comme élément de langage.

Le tapis est pour Élise Peroi un outil de transmission, symbole de mémoire et traitant l’imaginaire commun. L’artiste s’intéresse à cette thématique et propose d’explorer le rapport d’une technique traditionnelle textile au langage numérique, sonore et gestuel.

Laurent Dumortier (Namur, 1989) interroge la figuration, la mise en scène, le corps-personnage et la narration. Les recherches plastiques de Laurent Dumortier questionnent la position du « voyeur », dans un cadre précis : le champ de la fenêtre. Lors de balades nocturnes, saisis dans leurs intimités, cachés derrières vitres et rideaux, les voisins ou gens de la ville y seront, dans un premier temps, « épiés ». Le dessin serait alors un accès possible à ce qui est inaccessible. La limite entre la position de voyeur de Laurent Dumortier et l’intimité de ses voisins ouvre une parenthèse orientée vers le fantasme, vers une narration – une vision construisant sa propre histoire, se détachant peu à peu de la réalité. Le dessin devient alors – même plongé dans la nuit, par le biais de la fenêtre – un moyen d’« éclairer » un espace ayant sa propre vérité picturale.

Diego Wéry (Bruxelles, 1993) s'inspire notamment des images populaires. Il puise dans les symboles vernaculaires, auxquels il donne une orientation personnelle, ce qui lui permet de donner corps à un sentiment ou une impression. Ses recherches plastiques sont également influencées par l’esthétique du maniérisme italien. Libéré de la représentation fidèle de la réalité, outrepassant la symbolique des couleurs, Diego Wéry recherche les juxtapositions chromatiques qui correspondent à la signification personnelle qu’il veut donner à son travail. Le rapprochement entre le monde de représentation et le monde de présentation est aussi l’un de ses sujets de recherches, qu’il explore à travers l’installation. Au Carrefour des arts, Diego Wéry s’est penché sur la question de la virilité, celle de la masculinité, qui est encore à l’image du système patriarcal, et qu’il pense urgent de redéfinir.

Clara Marciano (Aix-en-Provence, 1990) mélange dans ses dessins plusieurs univers iconographiques : la gravure hollandaise ou allemande du 16e siècle, les dessins baroques ou maniéristes, voire la bande dessinée. Loin du caractère préparatoire et spontané parfois encore associé au dessin, les dessins de Clara Marciano s’étendent sur de très grands formats, les rapprochant des fresques murales. Les images débordantes, saturées de traits et de détails, se forment en étalement. Le regard progresse en s’accrochant à un point puis à un autre, en immersion profonde dans les méandres d’un univers foisonnant de détails. Ce travail nous invite à pénétrer dans un monde sombre et mélancolique, où l’on retrouve souvent des êtres en fuite ou en lutte contre les forces oppressives des hommes et/ou des éléments naturels. Nous sommes transportés dans des territoires en marge, des lieux désolés, qui deviennent le théâtre d’un monde où les choses comme les êtres se défont, s’allient, se mélangent et se reforment dans un magma d’histoires et de lignes. Sur la page NEWS, vous trouverez également des capsules vidéos consacrées aux quatre artistes.

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[Tekst niet beschikbaar in het Nederlands] Élise Peroi (Nantes, 1990) crée des installations textiles où l'humain et le végétal se rencontrent au profit d'un monde sensible et ancré dans la nature, qui renvoie aux rites ancestraux. Le jardin est un tapis où le monde tout entier vient accomplir sa perfection symbolique ; le tapis est un jardin mobile à travers l’espace. En nourrissant des réflexions de Michel Foucault sur les « hétérotopies », l’envie est d’entremêler le lien entre la parole et le textile comme point fondateur de l’image d’un discours politique et poétique. Ce médium qui a permis de diffuser, au-delà du temps, les messages en entrecroisant des fils que l’on pourrait comparer à des discours et qui a laisse perdurer l’écho des chants accompagnant ces labeurs. Ce médium joue de ces sens amalgamés. Il en résulte que cet outil a été traduit dans de nombreuses civilisations comme élément de langage.

Le tapis est pour Élise Peroi un outil de transmission, symbole de mémoire et traitant l’imaginaire commun. L’artiste s’intéresse à cette thématique et propose d’explorer le rapport d’une technique traditionnelle textile au langage numérique, sonore et gestuel.

Laurent Dumortier (Namur, 1989) interroge la figuration, la mise en scène, le corps-personnage et la narration. Les recherches plastiques de Laurent Dumortier questionnent la position du « voyeur », dans un cadre précis : le champ de la fenêtre. Lors de balades nocturnes, saisis dans leurs intimités, cachés derrières vitres et rideaux, les voisins ou gens de la ville y seront, dans un premier temps, « épiés ». Le dessin serait alors un accès possible à ce qui est inaccessible. La limite entre la position de voyeur de Laurent Dumortier et l’intimité de ses voisins ouvre une parenthèse orientée vers le fantasme, vers une narration – une vision construisant sa propre histoire, se détachant peu à peu de la réalité. Le dessin devient alors – même plongé dans la nuit, par le biais de la fenêtre – un moyen d’« éclairer » un espace ayant sa propre vérité picturale.

Diego Wéry (Bruxelles, 1993) s'inspire notamment des images populaires. Il puise dans les symboles vernaculaires, auxquels il donne une orientation personnelle, ce qui lui permet de donner corps à un sentiment ou une impression. Ses recherches plastiques sont également influencées par l’esthétique du maniérisme italien. Libéré de la représentation fidèle de la réalité, outrepassant la symbolique des couleurs, Diego Wéry recherche les juxtapositions chromatiques qui correspondent à la signification personnelle qu’il veut donner à son travail. Le rapprochement entre le monde de représentation et le monde de présentation est aussi l’un de ses sujets de recherches, qu’il explore à travers l’installation. Au Carrefour des arts, Diego Wéry s’est penché sur la question de la virilité, celle de la masculinité, qui est encore à l’image du système patriarcal, et qu’il pense urgent de redéfinir.

Clara Marciano (Aix-en-Provence, 1990) mélange dans ses dessins plusieurs univers iconographiques : la gravure hollandaise ou allemande du 16e siècle, les dessins baroques ou maniéristes, voire la bande dessinée. Loin du caractère préparatoire et spontané parfois encore associé au dessin, les dessins de Clara Marciano s’étendent sur de très grands formats, les rapprochant des fresques murales. Les images débordantes, saturées de traits et de détails, se forment en étalement. Le regard progresse en s’accrochant à un point puis à un autre, en immersion profonde dans les méandres d’un univers foisonnant de détails. Ce travail nous invite à pénétrer dans un monde sombre et mélancolique, où l’on retrouve souvent des êtres en fuite ou en lutte contre les forces oppressives des hommes et/ou des éléments naturels. Nous sommes transportés dans des territoires en marge, des lieux désolés, qui deviennent le théâtre d’un monde où les choses comme les êtres se défont, s’allient, se mélangent et se reforment dans un magma d’histoires et de lignes. Sur la page NEWS, vous trouverez également des capsules vidéos consacrées aux quatre artistes.

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Expositions

A l’issue de chaque résidence,
les artistes présentent leurs travaux réalisés en cours d’année. La Fondation donne également aux anciens résidents l’opportunité de présenter leurs œuvres récentes dans ses locaux

Exhibitions

At the end of each residency,
the artists present their work produced during the year. The Foundation also gives former residents the opportunity to present their recent works on its premises.

Residentie

Aan het einde van elke residentie, presenteren de kunstenaars hun werk dat in de loop van het jaar is geproduceerd. Ook geeft de Stichting oud-bewoners de mogelijkheid om hun recente werken op haar terrein te presenteren.